Une fois n’est pas coutume, c’est à mon tour de prendre la plume (ou plutôt le clavier) pour vous raconter mes histoires sur ce blog.
J’ai passé la semaine dernière au Japon, au siège de la région Asie chez Valeo. Et j’en ai profité pour passer deux week-ends à Tokyo.
Parti vendredi d’Ahmedabad et après une nuit de vol, j’atterris à Narita. Une quarantaine de minutes de train plus tard, me voilà dans le centre de Tokyo. Quand on voit la qualité et la propreté de leur liaison entre l’aéroport et la ville, ça doit faire tout drôle aux japonais arrivant à Roissy et qui se retrouvent dans notre cher RER B…
Ma visite de Tokyo commence par celle d’un temple shintoïste, Meiji-Jingu, érigé par un ancien empereur. J’ai eu la chance de croiser plusieurs processions de mariés en tenues traditionnelles.
Ce temple est entouré des traditionnelles portes japonaises, et surtout par un parc immense. Un îlot de paix au milieu de l’agitation tokyoïte. La ballade sous le soleil d’hiver (sec) est très agréable.
Je continue ensuite dans le quartier d’Harajuku, complément déjanté, temple du cheveu rose et de la semelle compensée.
Je poursuis ma balade dans la zone ou toutes les marques de luxe ont leur vaisseau amiral, bâtiments modernes et d’architecture audacieuse, s’inscrivant parfaitement dans le décor de ces « Champs Élysées de Tokyo ».
Après une assiette de sushis dont je rêvais depuis longtemps, je file dans le quartier du capsule hôtel que j’ai réservé, Sinjuku. C’est le coin de la nuit dans la capitale. L’après-midi, tout est calme, il n’y a pas d’agitation autour des bars à hôtesses, je croise quelques couples main dans la main (et le sourire aux lèvres), au niveau des love hôtels.
En fin d’après-midi, je rejoins mon hôtel et ma chambre minuscule. Quelle expérience!
Sur 5 étages, deux sont réservés aux capsules, un au restaurant, un à l’accueil et aux casiers (eh oui, il n’y a absolument aucun rangement dans les capsules) et un au « spa » (le bain a une importance toute particulière dans la culture nipponne). Dans cet établissement uniquement masculin, on y trouve tout type d’homme, jeune, âgé, en costume, ou sportif argentin venu courir le marathon de Tokyo une semaine plus tard.
Les capsules sont alignées dans des couloirs un peu glauques, sur deux niveaux. Si tant de monde a pris l’habitude de dormir dans ce genre d’hôtel, c’est par ce que les chambres plus classiques sont beaucoup plus chères, du fait du manque d’espace dans la capitale.
Je passe la soirée avec un collègue VIE au Japon qui m’a proposé d’aller dîner ensemble, et un de ses amis, également français. Nous nous rendons dans le quartier de Shibuya, connu partout dans le monde pour ses écrans géants aux façades des immeubles et son passage piéton impressionnant! À chaque minute, du lever du jour jusqu’au départ du dernier métro, quand le feu passe au vert, des centaines de personnes s’y croisent.
La nourriture japonaise est très fine, mais malheureusement servie en petite quantité, ce qui fait vite monter l’addition si l’on veut être rassasié. Après quelques bières, un bol de ramen (nouilles servies dans un bouillon avec de la viande de porc) sera nécessaire pour dormir repu.
La journée du dimanche commence par une montée en altitude. L’une des tours du Tokyo Metropolitan Government propose d’accéder au 45è étage, à plus de 200m de haut. D’ici, la vue sur la capitale est impressionnante. Par temps très clair on peut même distinguer le sommet enneigé du mon Fuji (symbole du Japon), mais je n’aurais pas cette chance.
Après un nouveau bol de ramen, Ma visite se poursuit dans le quartier du palais impérial. Le palais en lui-même n’est pas ouvert à la visite, mais on peut se rendre dans les jardins. Ceux-ci ne sont pas aussi impressionants qu’espérés, il faudra probablement revenir au printemps pour voir les arbres en fleur.
En fin d’après-midi je finis par me rendre à la gare, pour monter dans le shinkansen (le tgv japonais) qui m’emmènera jusqu’à Kumagaya, ou je résiderai toute la semaine (à une soixantaine de kilomètres de la capitale, et proche du site Valeo où je me rendrai tous les jours).
Je dîne avec un autre collègue français, également en VIE, et sa copine japonaise, qui, chose rare ici, parle très bien anglais.
Puis je prends possession de ma chambre d’hôtel, plus grande et bien plus confortable que ma capsule tokyoïte.
Je ne vous détaillerai pas ma semaine de formation, mais celle-ci fut très intéressante. J’ai enfin pu rencontrer des personnes avec qui je suis en contact tous les jours, et bien d’autres français travaillants sur place, toujours très accueillants, et curieux de voir de nouvelles têtes leur rendre visite.
Les journées finissaient presque toutes au restaurant, en compagnie du gros contingent français.
L’Inde ne jouit pas d’une bonne image ici, et est vue comme un pays difficile à vivre à côté du paisible quotidien japonais. J’étais ravi de pouvoir expliquer à mes compatriotes combien la vie gujaratie est riche en étonnements et découvertes, comparé à celle du Japon très occidentalisée.
Mon séjour au pays du soleil levant se termine par une dernière journée de visite dans la capitale. Je me rends au Senso-ji, temple bouddhiste aussi touristique que coloré, dans le centre de Tokyo. Celui-ci a été entièrement reconstruit à la suite de la deuxième guerre mondiale. Comme la majorité des bâtiments tokyoïtes, il n’avait pas résisté aux bombardements américains. Cette reconstruction récente donne presque une impression de « faux » et on n’y ressent clairement pas l’atmosphère de nos vielles cathédrales européennes.
Je continue ma balade le long du fleuve, au pied de la Sky Tree, tour la plus haute de la capitale, culminant à plus de 500m d’altitude, puis prends place, dans une embarcation ressemblant aux bateaux mouches parisiens, pour me rendre dans la baie de Tokyo. À la tombée de la nuit, la vue de toutes ces tours scintillantes face à l’embouchure du fleuve est magnifique.
Tokyo possède également sa statue de la liberté.
Pour dîner, je retrouve Benoit, mon collègue VIE Valeo que j’avais rencontré samedi dernier. Nous nous rendons dans un « fast-food » typiquement tokyoïte. Nous avons chacun notre tablette pour commander sushis, makis ou autre. En quelques secondes notre nourriture arrive, comme en lévitation au dessus d’un rail et s’arrête juste devant nous, impressionnant (mais le côté social…?). Ensuite nous rejoignons toute l’équipe des français de Valeo, pour la soirée de départ d’un d’entre eux. Au programme open-bar pendant deux heures (les japonais ont le goût des bonnes choses), puis soirée en boîte.
Et c’est au petit matin que je me rends à l’aéroport pour terminer cette belle semaine japonaise, pleine de découvertes et de belles rencontres.